Le Bloomafest s'est imposé dès sa première édition comme un moment fort du printemps à Mont Tremblant. Avec des artistes venus d'univers variés, une ambiance chaleureuse et un site de villégiature exceptionnel, le public a répondu présent en nombre. Du pied du mont jusqu'à son sommet, la montagne a vibré au rythme de la musique, transformant la station en un théâtre naturel. Retour sur un événement qui a su conjuguer création artistique, émotions partagées et beauté du lieu.
Une station de montagne transformée pour accueillir la musique
Organisé en mai, le Bloomafest Tremblant a marqué l'ouverture de la saison avec éclat. Dans cette période de renouveau, le mont devient un décor vivant, mêlant les dernières traces de neige aux premières fleurs. Le site, déjà prisé pour sa villégiature, s'est habillé de lumière et de couleurs, avec des zones de détente, des installations florales, ainsi que des animations visuelles et sonores qui ont métamorphosé l'ambiance.
Le public, composé de familles, d'amateurs de musique, de curieux et de groupes d'amis, a profité de l'accueil chaleureux et de la programmation étalée sur deux jours. Dans les rues du village, sur les terrasses ou à l'entrée des scènes, les échanges tournaient autour des billets, des noms à ne pas manquer, ou encore du plaisir d'assister à un événement en pleine nature.
Une programmation qui célèbre les voix québécoises
Au cœur de l'événement, la musique a été mise à l'honneur avec une sélection d'artistes francophones et anglophones issus de la scène québécoise. Parmi les moments les plus attendus, la prestation de Charlotte Cardin a illuminé la première soirée. Entourée de jeux de lumière subtils, elle a offert un concert sincère, naviguant entre douceur et énergie. Le public, rassemblé en masse, a chanté avec elle sur plusieurs refrains devenus emblématiques.
Le lendemain, Patrick Watson a transporté la foule dans un univers onirique. Son style, à la fois épuré et dense, s'accordait parfaitement au paysage nocturne du mont Tremblant. Entouré de ses musiciens, Watson a livré une performance sensible et intense, ponctuée d'échanges chaleureux avec l'audience. Sa présence a marqué un contraste apaisant au cœur d'une programmation bien rythmée.
Autre figure majeure, Elisapie a ouvert la deuxième soirée avec un set engagé et touchant. En chantant dans sa langue autochtone, elle a captivé l'auditoire tout en mettant en valeur une culture souvent peu représentée.
Une nouvelle génération d'artistes bien accueillie
Au-delà des têtes d'affiche, la scène a aussi été marquée par des talents émergents. Le chanteur Talk a su dynamiser la foule avec ses sonorités pop-rock modernes. Son énergie contagieuse, sa présence scénique et ses interactions sincères ont rapidement fait de lui une des révélations du week-end.
De son côté, Jay Scott a conquis le public avec un style hybride mêlant rap doux, poésie urbaine et mélodies accessibles. Scott, fidèle à son image, a su transmettre un message simple et humain, très apprécié dans le contexte du printemps québécois.
La jeune Claudia Bouvette a également brillé par son naturel et son aisance. Avec ses refrains accrocheurs et sa voix claire, elle a ouvert les festivités avec une énergie communicative, gagnant de nombreux nouveaux fans parmi les festivaliers.
Un environnement naturel au service de l'émotion
Ce qui rend Tremblant unique pour ce genre d'événement, c'est la capacité du lieu à s'intégrer harmonieusement à la musique. Le mont, les sapins, les ruisseaux et les sentiers contribuent à l'atmosphère. La villégiature devient alors bien plus qu'un décor : elle devient un acteur du moment.
Les spectateurs, souvent installés sur des chaises pliantes, des couvertures ou simplement debout, ont pu profiter de l'environnement tout en savourant les prestations. Les familles ont trouvé des espaces adaptés, les adultes ont pu alterner entre écoute attentive et moments de détente, et les jeunes ont vibré sur les performances plus rythmées.
La météo, bien que fraîche, n'a pas entamé l'enthousiasme général. Ponchos, plaids et boissons chaudes faisaient partie du paysage, confirmant que la musique réchauffe même les soirées les plus fraîches.
Un rendez-vous désormais attendu pour les saisons à venir
Avec plus de 17 000 spectateurs et des billets vendus bien avant le jour J, la première édition du Bloomafest a dépassé les attentes. Les retours, autant sur place que sur les réseaux sociaux, soulignent l'équilibre trouvé entre accessibilité, qualité musicale et ambiance détendue.
Des artistes comme Charlotte, Talk, Watson, Elisapie, Bouvette, Jay et Scott ont permis de toucher plusieurs sensibilités. La diversité des styles, des voix et des messages a participé à faire de l'événement une réussite.
Le festival a prouvé qu'il était possible d'unir des générations autour de la musique, dans un cadre naturel à taille humaine, et de créer une ambiance à la fois festive et respectueuse. Les discussions vont déjà bon train sur une possible deuxième édition, et beaucoup espèrent retrouver le Bloomafest Tremblant l'an prochain. Si la nature décide de fleurir à nouveau au même rythme, le printemps prochain pourrait bien être encore plus musical.